Travaux de recherche au Smithsonian Tropical Research Institute (STRI), Panama

Dans le cadre de mes travaux au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN), j’ai eu la chance d’obtenir le financement pour réaliser une mission de recherche sur le site du Smithsonian Tropical Research Institute (STRI) à Gamboa, Panama.

Des travaux dont certains de mes résultats ont été publiés dans le revue Nature/Heredity (25 mars 2015) : à lire ici.

Localisation géographique de Gamboa, et de la station de recherche du STRI
Localisation géographique de Gamboa, et de la station de recherche du STRI (Google Earth)

Présentation du site :

Gamboa est un village situé sur les rives du canal de Panama, à l’affluence de la rivière Chagres qui alimente le lac Gatun (voir album). Il se trouve à 25km à l’ouest de la capitale, près des réserves naturelles de « Soberania » et de « Camino de Cruces ». Sa situation géographique et son environnement protégé en fait un site exceptionnel pour l’étude, l’observation de la biodiversité.

Le site de recherche est composé de serres à papillons destinées à leur élevage pour des fins scientifiques. L’intérêt est de préserver des stocks de papillons de différentes espèces et leurs plantes-hôtes associées afin que les scientifiques puisse avoir du matériel biologique suffisant, connu et contrôlé, pour mener des études en génétiques, en comportement, en écologie, etc.

Objectif de la mission :

Ma mission de 6 mois avait pour objectif l’élevage et le croisement de 2 formes différentes d’Heliconius hecale, provenant de 2 régions géographiques différentes.

  • Heliconius hecale zuleika : frontière avec la Colombie, récoltée dans la région de « Bocas del Toro », dans l’est du Panama.
  • Heliconius hecale melicerta : centre et ouest du Panama, récoltée sur le site de Gamboa.
H. hecale melicerta (à gauche) et H. hecale zuleika (à droite)
H. hecale melicerta (à gauche) et H. hecale zuleika (à droite)

Afin de constituer nos populations d’élevages, non présentent sur le site du STRI, nous avons séjourné (Mathieu JORON et moi) quelques jours dans la région de Bocas del Toro afin de collecter des individus adultes, mâles et femelles, de la forme zuleika. Il a également fallu collecter sur le site de Gamboa les individus de la forme melicerta.

Chaque espèce d’Heliconius ne s’alimente que sur certaines espèces de plantes spécifiques de la famille des Passiflores. H. hecale est spécifique à l’espèce Passiflora vitifolia. Afin de pouvoir nourrir les chenilles, j’ai du mettre en place une culture de cette espèce à partir de bouture, en quantité suffisante pour permettre l’alimentation de centaines de chenilles.

Pour en savoir plus les Heliconius : voir fiche sur les Heliconius

Lire l’article publié dans la revue Insectes : ici

L’objectif a été de croiser de type « Back-cross » (dit mendélien) entre des individus des 2 formes.

Principe du croisement "Back-cross"
Principe du croisement « Back-cross »

L’obtention d’individus croisés/hybrides de cette manière sert par la suite à réaliser des comparaisons génétiques au niveau de la structure et de la nature des gènes. Ces études comparatives permettent de dévoiler et de mettre en évidence les gènes responsables de la coloration, leurs interactions et la manière dont les pressions évolutives les sélectionnent.

Des travaux dont certains de mes résultats ont été publiés dans le revue Nature/Heredity (25 mars 2015) : à lire ici.

Techniques d’élevages de l’espèce Heliconius hecale :

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Recommandation d’ouvrages sur cette thématique :

– Panama


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