La capacité de colonisation et d’adaptation des insectes à des milieux extrêmes et des habitats inhospitaliers étonne toujours plus. En témoigne : la découverte d’un coléoptère des profondeurs dans les galeries souterraines Krubera-Voronja du massif de l’Arabika (Caucase). Ce carabique, Duvalius abyssimus, a été collecté par près de 60 m de profondeur lors d’une expédition d’exploration…
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Diptères Celyphidae : lorsque des mouches miment des Coléoptères
Le monde des insectes renferme parfois des espèces étonnantes et mystérieuses. Les diptères (« mouches ») Celyphidae en font partie. Le nom de cette famille vient du mot grec « κέλυφος » pouvant être traduit par « boîte » ou « coquille » qui caractérise la particularité la plus frappante de ces insectes : celle de ressembler à de petits coléoptères. Tel chez…
Histoire évolutive de la coloration chez les Heliconius
Chez les insectes, les ailes sont soumises à des fortes pressions de sélection naturelle pour le camouflage, le mimétisme et la coloration d’avertissement. Les motifs et les couleurs des ailes de papillons constituent par exemple de bons modèles d’études de ces processus. Les changements au niveau génétique engendrent des modifications dans la combinaison des pigments…
La vision chez les insectes (Partie 1) : Anatomie et structure des yeux composés
Les yeux ont pour fonction de réceptionner et de guider l’énergie lumineuse (photons) vers des cellules réceptrices spécialisées (photorécepteurs) qui traduisent cette énergie photonique en énergie électrique. Transmise ensuite au cerveau par des neurones, elle sera analysée et interprétée pour donner naissance à une représentation mentale de l’environnement permettant à l’animal de se déplacer; de…
Les mouches Diopsidae : des yeux loin perchés !
Les mouches de la famille des Diopsidae ont la particularité étonnante d’avoir les yeux positionnés à l’extrémité d’excroissances appelées pédoncules oculaires situés de chaque côté de la tête. Cette morphologie d’hypercéphalisation et de latéralisation du système visuel se rencontre également chez des vertébrés, où le cas le plus connu est celui du requin marteau, chez…
Une vitesse qui aveugle !
L’un des besoins les plus universels des animaux est d’appréhender l’environnement dans lequel ils vivent pour se déplacer dans des milieux complexes et diversifiés à la recherche de congénères, pour fuir des prédateurs ou encore capturer des proies. L’acquisition de renseignements peut s’effectuer de diverses manières avec les sens de l’ouïe, du toucher, de l’odorat ou…
Escovopsis : Parasitisme chez les fourmis champignonnistes
Les fourmis champignonnistes ont la particularité de se nourrir exclusivement d’un champignon Basidiomycète, qu’elles cultivent sur un substrat alimenté par la collecte de morceaux de végétaux (feuille, fleurs, fruits) (vidéo en bas de page). Les deux espèces entretiennent une relation mutualiste symbiotique d’inter-dépendance totale en co-évolution depuis près de 67 millions d’années. Il s’avère que…
Récepteurs sensoriels chez les insectes : les mécanorécepteurs – Troisième partie : les récepteurs de tension et d’étirement
Troisième partie : les récepteurs de tension et d’étirement (propriocepteurs) Comme l’ensemble des arthropodes, les insectes ont un squelette externe, l’exosquelette, constitué de chitine et formant la cuticule (lire cet article). Ses propriétés isolantes impliquent que la cuticule crée une barrière à la réception des stimuli de l’environnement extérieur vers le milieu physiologique interne. Afin de contourner cette problématique, l’évolution a…
Un coléoptère qui ne manque pas de piquant : Onychocerus albitarsis
Les structures anatomiques ayant pour rôle l’injection de venin sont apparues chez plusieurs ordres d’arthropodes de manière indépendante. On les retrouve ainsi chez les Chélicérates (scorpions et araignées), les Myriapodes (mille-pattes), ou encore chez les insectes comme les Hyménoptères (guêpes, fourmis et abeilles) et les larves de fourmilions (Névroptères). Ces organes sont utilisés dans un…
Cryoprotection : l’art de survivre à un froid extrême
Dans les contrées arctiques et subarctiques, les organismes vivants doivent, durant l’hiver, survivre à des températures extrêmes atteignant parfois les -60°C. Pour cela, deux stratégies s’offrent à eux : Se protéger du froid afin d’éviter la congélation et donc la mort par éclatement des cellules (augmentation du volume de l’eau lors du gel), ce que font…